L'histoire de Mousson

Perchée sur une butte géologique témoin qui domine à la fois la vallée de la Seille et de la Moselle, Mousson est une commune marquée par l'Histoire où subsistent encore de nombreux vestiges, à commencer par le château des Ducs de Bar. La seigneurie de Mousson appartient dès le XIe siècle aux comtes de Bar. Le château était situé sur une position stratégique évidente, puisqu'il contrôlait un des rares ponts construits sur la Moselle par le duc de Bar afin de rallier le château de Bar à celui de Mousson. Une ville se développa autour de ce pont, et fut nommée Pont-à-Mousson.

Le château


Construit au Xe siècle, le château de Mousson est aujourd'hui à l'état de ruines. Celui qui imposait sa masse sur les vallées de la Seille et de la Moselle fut transformé, remanié au cours des siècles, et n'a pas su résisté aux outrages du temps et surtout des guerres. 


Placé au sommet de la colline entouré par les murailles de 10 mètres de hauteur et de 1,65 mètres d'épaisseur, ce château fort fut jusqu'au XIIIe siècle, la demeure des comtes de Mousson. L'entrée se faisait du coté est par la Porte Haulte et la Porte Basse ; des ponts-levis et de lourdes herses pouvaient en interdire l'accès. La Porte Haulte était flanqué de deux tours massives qui servaient à défendre l'accès au château, et entre lesquelles s'abattait le pont-levis. La tour de gauche s'appelait Tour Mandeguerre et celle de droite Tour des Loups.

Deux énormes tours couronnaient le château, à l'ouest en direction de Pont-à-Mousson : l'une, appelée la Grosse Tour, l'autre était appelée Tour de la Grand' Salle. Toutes deux, de forme carrée, étaient couvertes d'un toit en forme de bulbe, forme assez atypique dans l'architecture castrale du Moyen-Age, et percées d'étroites ouvertures verticales. Au sommet, tout autour des pignons, se trouvait un parapet crénelé garni d'échauguettes arrondies ou guérites de pierres, destinées à abriter les sentinelles. 


A ces quatre tours , il faut aussi ajouter deux guets : le petit guet et le guet de costé. Toutes ces constructions ainsi que le reste du château étaient couverts de" tuiles plates " ou "tuiles de hauts ouvrages", provenant de la fameuse tuilerie d'Atton. Ces éléments de couverture bien spécifiques étaient la condition sine qua non pour faire face à la violence des vents qui soufflaient sur le haut plateau.


Les appartements seigneuriaux se trouvaient sur le pourtour intérieur des murailles. Ils comportaient plusieurs salles d'apparat et d'utilité, spacieuses et très ornementées : la Chambre du Châtelain, la Salle d'en bas, la Longue Chambre, etc.

Du coté de l'est s'élevait la Chapelle castrale, la maison du chapelain et une citerne, auxquelles on accédait par un large escalier de pierre.

  • Les armes de Mousson


    Les armes sont des emblèmes peints sur un écu, qui doivent pouvoir être décrites dans la langue du blason, et qui désignent quelqu'un ou quelque chose. Elles ont le même rôle qu'une marque, un logo ou un nom propre : elles sont la manière héraldique d'identifier, de représenter ou d'évoquer une personne, physique ou morale (maison ou famille, ville, corporation,…).


    Au Moyen Age, comme la majorité de la population était illettrée, les blasons étaient un signe de reconnaissance identifiable par tous.

                                                               

    En 1027, Sophie de Bar épouse Louis de Montbéliard. Chacun apporte ses armoiries représentées ci-dessus. Renaud Ier, petit-fils de Sophie de Bar et sixième Comte de Mousson (1106-1146), modifia le blason initial. En mémoire de sa visite aux lieux saints, il ajouta au blason de ses pères, les croix d’or recroissetées au pied fiché. Ce furent alors les armes spéciales de Mousson auxquelles on ajouta les deux barbeaux adossés à cause de la mouvance du Comté de Bar. Ces armoiries ont été celles de la Maison de Mousson jusqu’à la mort du Duc Robert, dix-huitième et dernier Comte de Mousson et premier Marquis du Pont.


     

    Description héraldique du blason officiel de la commune

     

    L’héraldique est la science qui décrit les blasons. Elle utilise des termes particuliers : l’écu de Mousson portait donc : « d’argent, à une croix d’azur semée de croix recroissetées au pied fiché d’or. ».

     

    « d’argent » : le fond de l’écu est blanc

    « à une croix d’azur » : deux bandes bleu forment une croix sur le blason

    « semée de croix recroissetées » : les trois branches des croix sur le fond bleu sont recoupées de façon à former des petites croix à chaque extrémité

    « au pied fiché d’or. » : le pied de la croix est pointu et les croix sont jaunes

     

    Le blason représenté ci-dessous est une interprétation artistique du blason initial : y sont notamment dessinées la couronne, en référence aux armoiries de Louis de Montbéliard, et les décorations militaires reçues par la commune lors de la première et de la deuxième guerre mondiale.

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